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like light like answering the sun
17 avril 2010

Dans Agatha Christie il n'y a pas encore de coca

Au loin, une silhouette froissée. Elle porte le murmure de l'air qui se réconcilie sur sa peau, la lourdeur de ses ongles et les crépitements de ses cheveux. Son oeil se cache, sa paupière est complice. Elle court après un interrupteur, après sa tristesse, elle se court après. Alors peut-être qu'elle ne pourra jamais être immobile. Le vent trébuche dans son écharpe et la peau des arbres pleut sur son passage. Il n'est pas certain qu'elle croise la ligne des autres, comme si elle courait un octave plus bas que tout le monde, qu'elle n'était pas exactement sur la même tonalité. Il y a du sable dans sa voix, des millions de grains de chagrin qui crissent les uns contre les autres. C'est une fille sur laquelle il ne pleure jamais. Quelque chose trotte dans sa tête mais ne parviendra jamais à la rattraper. Elle court pour atteindre le fredonnement de la vie qui n'en finit pas et c'est comme si son pas était calqué sur ses pensées, calé sur elles pour ne pas trop trembler. Mais qui se soucie du spasme d'autrui.

C'est comme ça que commence l'histoire de la fille qui courait après un interrupteur.

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